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MONTPELLIER LIGNES FUTURES

L’exposition naît de l’observation du matériel d’archive, de vieilles photos ou de cartes postales du début du XXèmesiècle et de questions que cela a provoqué en moi par rapport au quotidien de l’époque. J’adore me perdre dans les gestes de la vie d’autrefois, dans les détails des costumes et observer la transformation (ou reconstruction) d’un paysage qui est en évolution perpétuelle suite à des changement sociaux comme la guerre, les découvertes, le progrès et les révolutions socio- culturelles. Je pense à l’impact que la photo devait avoir. En effet, elle est soit disant censée reproduire fidèlement la réalité en donnant un rendu objectif et véritable d’une partie de la société et de son environnement. Mais de suite on s’aperçoit que certaines photos anciennes nous plaisent plus que d’autres, que multiples représentations de la même ville (ou des mêmes monuments) nous donnent différentes sensations, des points de vue subjectifs des mêmes sujets. Et on arrive à la question cruciale : est­il possible de rester neutre, sans prendre position, même dans la représentation des villes avec un outil « objectif » tel que l’appareil photo ? La ville de Montpellier m’a toujours donné l’impression d’une ville dynamique, où le bon vivre se mélange à cultures, âges et situations différentes. L’ancien cohabite avec le nouveau en regardant le futur avec une sorte de confiance, de volonté d’avancer plutôt que de se retourner vers les anciennes gloires. Le passé prend effet au moment où on n’a plus la capacité de modifier l’instant qu’on est en train de vivre. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de prendre en photo des structures contemporaines en imaginant que dans 100 ans quelqu’un tombe sur d’anciennes photographies et se pose les mêmes questions sur la restitution de la réalité historique d’aujourd’hui.

– F.D.